Bryan Eubanks / Jason Kahn
Energy (Of)
Bryan Eubanks // electronics
Jason Kahn // electronics
Recorded in concert, September 13, 2011
at Wesleyan University, Middletown, USA
Mix and Cover Design: Jason Kahn
glass-mastered CDs in full color digipacks
edition of 200 copies
A live recording from September 2011 and an enjoyably raucous and chafing one. I still have a nagging habit of, in Kahn's case, thinking of the many more or less steady-state recordings he did and live performances I witnessed and have repeatedly had to kick myself out of that rut to realize there's much more afoot in his world. While you pick up shards of that approach in this set, it's one piece out of many, slithering through Eubanks' harsher, crackling, howling electronics; clearly I'm making some assumptions as to who was responsible for what. It's a pretty much non-stop assault, maintaining enormous density and at least fair volume throughout, but sliding from area to area rather than abruptly shifting, which acts as a welcome kind of glue to my ears. It's the kind of set that could easily slip over into a kind of noisy randomness that bores but it really never does, each shift, addition, subtraction carrying with it a certain kind of forward propulsion, a hurtling forth that works at that moment as well as arousing in the listener an anticipatory curiosity. As ever, I'm interested/baffled as to why, to these ears, it can work in one instance but not in another.
In any case, much fun, much excitement and makes me wish I'd been there. Check it out.
- Brian Olewnick, Just Outside
Enregistré en live, Energy (Of) est une pièce d'une quarantaine de minutes présentées par deux grands compositeurs électroniques: Bryan Eubanks et Jason Kahn. Le premier utilise un système électronique fait maison, tandis que le second use de larsens, de table bouclée sur elle-même, d'un synthétiseur analogique, de micro-contacts, etc. Autant le dire tout de suite, ça ne rigole pas!
La performance tend vers la musique aux effets psychoacoustiques avec murs de bruit blanc, larsens vigoureux, crépitements abrasifs, tension violente, puissance maximum. Ceci-dit, il ne s'agit pas de harsh noise comme on pourrait le croire. Pas tout le temps du moins. Car le duo Eubanks/Kahn sait jouer sur les reliefs et les différentes dynamiques. Une improvisation savamment construite avec ses silences, ses espaces aérés, puis saturés, ses murs de son, et ses instants éthérés et minimalistes de souffles légers. Une musique en dent de scie qui rend chaque instant violent d'autant plus intense. Car chaque passage calme n'est pas gratuit, la tension est toujours, ce n'est qu'un calme avant la tempête. Les deux sculpteurs sonores paraissent aussi à l'aise et précis lors des passages minimalistes que lors des assauts sonores. Et quels assauts! La violence de Kahn et Eubanks peut être franchement renversante. Les murs de son prennent aux tripes, tendent chaque muscle du corps de l'auditeur. Des oreilles à l'intégralité du corps en passant par le cerveau bien sûr, la tension et l'intensité d'Energy (Of) soufflent l'auditeur dans son intégrité, traversent tout le corps et le transforment en une boule de nerfs ambulante.
Une traversée organique et dangereuse à travers des résidus sonores aux allures industrielles et apocalyptiques. Une épopée tendue, non plus vers son origine, mais vers un futur sombre, incertain, et dévasté. Les oreilles prennent chers, l'esprit aussi. Amateurs de noise et de construction sonore savante et précise, vous y trouverez votre compte. Recommandé!
- Julien Heraud, Improv Sphere
Reproduisant un concert donné en septembre 2011 (durant une tournée américaine de neuf dates), ce disque de quarante minutes s'inscrit d'une certaine façon dans le prolongement du solo de Jason Kahn intitulé Beautiful Ghost Wave : mêmes éraillements et mêmes matériaux explosibles... A ceci près qu'il s'agit d'un duo et que Bryan Eubanks pousse efficacement non seulement dans le sens de l'assaut sonore, mais aussi dans celui de la progression, de la transition entre les phases de jeu.
Si la densité d'événements reste donc très grande, la lisibilité, ou l'audibilité, de l'ensemble reste néanmoins bonne (en termes d'équilibre des forces, de clarté, et également en termes de structure – ce qui n'est pas rien dans le cadre d'une pièce longue en concert). Et les instruments électroniques d'Eubanks, faits maison, ont beau crépiter en défibrillateurs destroy ou balancer leurs déflagrations chaotiques, le système de Kahn (synthétiseur analogique, table de mixage, micros contact) postillonne, crache ondes et boulons, trouvant des nuées communes à charger d'énergie électrique, voire quelques trouées à ménager – quand apparaissent des bribes d'enregistrements faits sur les lieux mêmes.
Décapant et énergétique.
- Guillaume Tarche, le son du grisli
First off we have a duet of Jason Kahn and one Bryan Eubanks, of whom I never heard. Kahn is of course someone of whom we have reviewed a lot of music, always on the improvised music side of things, usually armed with percussion, or laptop, or analogue electronics. Here however he gets just credits for 'electronics', just like Eubanks. Maybe I can assume this is a duet for two modular synthesizers? That's what it sounds like at least, although there might be additional field recordings. Or perhaps that's the audience? In any case, its a vibrant work of bouncing oscillations, sharp sine waves and its played with fine, quick changes throughout. Not always they keep an open ear towards something such as 'composition', since it bounces around on end, and as such its perhaps less drone like than I would expect from Kahn. Perhaps in all its nervosity and hectic a bit long?
- Frans de Waard, Vital Weekly